jeudi 4 décembre 2008

Cowshed Battle

Je me suis levée.
Je me suis couchée.
De nombreuses fois.
Depuis ce qui me semble avoir été la fin de l'intérêt que je manifestais pour ma vie.
J'ai ris.
J'ai pleuré.
J'ai frappé.
J'ai fumé.
J'ai bu.
J'ai pris de jolies petites pilules.
J'ai écris, encore ris, tellement, j'ai vu le ciel & trouvé ça beau, j'ai jugé mes larmes ridicules, j'ai essayé d'aider les gens, ceux que j'aimais.
& puis.
Seule j'ai tremblé.
J'ai lu des articles de sites scientifiques, médicaux, bateaux.
J'ai fais des tests.
Je me suis, simplement, regardée dans le miroir.
J'ai encore pleuré, j'ai crié, gratté, eu mal, si mal.
& puis j'en ais conclu.
Que malgré tous ces rayons de soleil.
J'étais déprimée.
Atteinte du blues.
Au fond.
Dépressive ?

C'est ridicule, n'est-ce pas, car je n'ai aucun problème, je suis une jeune fille dans un pays riche, je vais au lycée, même si je coule un peu partout, j'ai des amis extraordinaires, j'ai une famille hétéroclite mais merveilleuse, j'ai leurs yeux, leurs yeux bleus dans lesquels c'est si agréable de se noyer, j'ai les rires de mes amies, mes amis, tous ces gens merveilleux, si géniaux, je vais à de chouettes soirées, je passe de chouettes aprms, j'ai Bébé pour tout capturé,je compose des chansons ou j'en écoute, je découvre de très belles choses, des expos des films des livres des artistes des lieux des recettes des gens, j'ai tout pour être heureuse.

Mais je ne le suis pas. & cela ne vas pas en s'arrangeant.

Alors, je ne dirais pas, aidez moi, je dirais juste, pardonnez moi si je vous frappe vous crie dessus ou vous semble hautaine.
Si je suis méchante.
Ne me détestez pas.
Je ne me cherche pas d'excuses pour être insupportable, car être insupportable est dans ma nature, & justement, eh bien je ne me supportes plus.

lundi 3 novembre 2008

Le coeur sous le rouleau Compresseur


Du mal que j'ai pu faire

Des comportements déplacés qui ont été les miens

Des errances

Des insultes, crachats & autres drôleries

Je pourrais créer un florilège d'excuses, mais il me semble que celle qui a le plus souffert est celle-là, celle que je m'évertue a vouloir tuer.

Petite pute, un jour je t'aurais.


samedi 25 octobre 2008

Je me suis perdue.

J'ai rouvert les yeux & tout était étroit.

Je me suis fixée dix minutes, j'ai trouvé que ça n'avait pas beaucoup d'intérét, alors je suis sortie, j'ai fumé & ça m'a rappelait toi, je t'ai défendue & puis j'ai chanté.











Est-ce si grave, que rien n'ai plus d'importance ?

Le Froid nous enlève toute décence. Les tremblements empechent de penser à autre chose, ou alors nous forcent à vouloir nous réchauffer, sans manteau pour tricher. Nu & conscient de l'être, contraints par la fatalité, notre esprit se fixe sur le choses, le moindre rayon de soleil, pour en extraire toute la beauté. L'un dans l'autre, le Froid nous rend plus beaux_______x



dimanche 28 septembre 2008

L'Amour, c'est la Prostitution [Charles B.]


Aujourd'hui, j'ai changé l'eau de mon poisson. Je le fais patienter dans un verre d'eau que je trouve sur la table et remarque qu'il bouge bizarrement. Pauvre Némo... Il n'était pas conçu pour respirer dans de la vodka. VDM







La Beauté est partout. Partout ou on ne veut pas vraiment d'elle.

Elle est dans les rires, dans les poussières du chemin, dans les particules d'abstraction qui rende l'amour flou, dans les petits rendez vous seuls, qui masquent le gouffre, dans les dents des enfants & l'opium du Tibet.

Les horloges mal réglées qui scindent nos organes en deux.

Le petit connard dans les rues, qui attaque la ville & viole l'ouate colmaté des quartiers sans histoires.

Il est des drogues les plus douces, des plus grandes, qui à la manière des monts enneigés, des aurores au napalm, vous envoute.

Petite sotte & petite salope, voila une agreable raison de vivre, & d'en mourir.


Je m'en fout, moi, de la fin du monde.

Je la connais.

Rouages, gouttes de savon & nonchalance.

Voilà la beauté, la Beauté, c'est Ca.
































































mardi 2 septembre 2008

Elle s'inspire (8)


. Je m'en fout de ce qu'ils disent .

_________C'est un mensonge, la vie loin de lui
Si la déprime se mesure à la médiocrité des chansons qu'on écoute, alors depuis deux heures j'écoute Discobitch en boucle.

Sinon, j'ai fait ma rentrée en L, avec un t-shirt taille 42 & un futal taille 32. L'un était à l'image de mes ambitions (trop grandes) & l'autre à mon esprit (trop étroit).

J'aimerais bien qu'un jour ma vie soit un 34 parfait, mais on peut toujours rêver.


samedi 16 août 2008

• Le rêve indien •

'Bah moi, j'me levais à 10h00, à 10h15 j'étais sur l'ordi, à 14h j'allais manger, & de 14h15 à 23h30 je jouais.'
'No-life.'
' Nan mais imagine, t'es à Bourges, y'a aucun de tes potes qu'est là, t'as pas d'excuse pour aller dehors, donc tu fumes pas, en fait t'es même pas à Bourges, t'es seul, t'en as marre. . .'
'En fait imagine t'es lui.'
'Attend, tu veux jouer à ça ? Nan, pasque, imagine ! Tu t'appelle Olivio, t'es en Normandie, t'habites dans une caravane, sans eau, sans électricitè, sans gaz, tu lèves le bras t'ouvre la porte.
Imagine, que tous les matins, à 6h00, t'as, sois le coq qui chante, soit un tracteur qui te rèveille, soit un gamin de 4ans qui te saute dessus en hurlant 'Viens Olivio on joue à la bagarre !' !
Imagine que y'a toujours un gros moustique dans la caravane, et que sur le mur de la maison où tu manges y'ai un nid de frelons.
Imagine t'as pas de fric, t'es tellement en dèche tu fait tous les fonds de tiroir de ton père qui fume comme un pompier pour trouver des miettes de tabac, imagine que tu t'emmerdes tellement que tu prend le fusil de ton père vide ses cartouches et fait flambre la poudre par terre pour t'occuper.
& imagine que la ville la plus proche, c'est Cerise sur Aubray, y'a quatre vingt habitants, & pour y aller, comme on est trop, ton père prend le camion et te fait monter à l'arrière, là où y'a des clous partout t'es sur un matelas qui tremble et dès que y'a un virage tu te prend le mur...'
'On dit pas mur.'
'Ta gueule ! Bon, ah ouais, et imagine, que quand t'es à l'arrière, c'est que t'as du bol, pasque parfois ton père il 'ouvre pas où alors il t'oublie avant de partir, et que toi tu cours derrière le camion en hurlant 'Attendez moiiiiiiiii !'
Imagine ta belle-mère, elle fait la gueule toute la semaine,et son passe-temps favori c'est la couture.
Imagine ton père, qui se coupe les doigts en buvant des bières sur un chantier.

Imagine ton ordinateur, il a pas msn, il ne lit que certaines vidéos, il est sous Linux !'
'AAAAH'
' & pour capter, t'es obligé de faire cinq cent mètres dans les champs en sautant.

Voilà, maintenant tu sais ce que c'est la loose.'

jeudi 14 août 2008




C'était l'été de mes 16 ans, je fumais des cigarettes au balcon, j'écoutais le nouvel album d'Indochine en boucle, Le Baiser, j'avais fini l'Attrape-Coeur et je n'y avais rien compris, mais j'aimais bien, embrassais ton pouce et tes taches de rousseurs, ma petite copine allait rentrait bientôt, elle ne parlait que de ce nouveau groupe, Nirvana, elle avait commencé à porter de grands jeans déchirés, ils appartenaient à son frère Nico, et j'allais pouvoir, ses longues boucles blondes, les emmêlées dans ma nouvelle coupe, court comme un garçon, blonds aussi, qui refléterons le flash de mon jetable tout pourri, des photos, pleins de photos de nous, sur le lit, des brûlures d'encens sur ma couette, la mer à Paris, c'était l'été 1990, je révais d'aller en Allemagne, dans ce tout nouveau pays, neuf et détruit, comme nous, c'était l'été il y faisait si bon, dans l'air frais, ici, maintenant nous y étions libres, Catherine et moi, jamais plus alliènées, ils l'avaient dit, dans le poste de radio que ma mère allumait tous les matins, en buvant son café noir, t'entends ça J..., vous êtes plus tarées, ta belle et toi, on avait fété ça, le soir même, avec de la sangria et son piano, c'était Aout, le milieu, bientôt je re-rentrais au lycée, et tous les soirs on voyait des chars à la télé, et Papou disait, encore, pas encore, et moi je me disais ouaiiiiiis, moi je voulais que ça recommence encore, et faire la fête et courir nue contre cette nouvelle guerre stupide, demain j'irais au cinéma, je sais pas voir quoi, dans la Renault de mon père, je commençais à comprendre le mécanisme des vitesses, et puis celle_là, il fallait y aller brusquement, et moi j'aimais tellement ça, le vent à la fenêtre passager n'a pas la même saveur que celui que je goutais à la place de Papa, c'était l'été 1990, Yves était mort quand j'étais dans les champs de blé, champs de blé en Bretagne, j'avais trouvé ça triste, alors le soir, on était allées à la plage, lire les aventures de Freddy Lombard, et puis c'était drôlement bien, la Bretagne, la plage et tout ça, le vélo pour aller au port et les garçons qui dansaient tout contre moi, je portais mon premier soutien-gorge, avant je trouvais ça macho, maintenant j'aimais bien, c'était joli sous mes débardeurs, et puis j'avais gardé une méche de mes anciens cheveux dans le minuscule coffre indien que j'avais piqué chez Papou et le fantôme de Max, dans l'ancienne chambre, qu'ils n'utilisaient plus, parce que l'esprit de Maxou y claquait les portes, c'était l'été de mes 16 ans, j'avais décidé de ne plus jamais fermé mes volets, et comme ça je voyais la nuit, je savourais la lune, je comptais les étoiles, et parfois je m'asseyais contre le sol et j'écrivais, de longues, très longues lettres, sans destinataires, souvent à des morts, j'aurais aimé en écrire une à Kundera, c'était mon idôle, mais je ne savais pas quoi lui dire, alors parfois, aussi, j'en écrivais à l'inconnu qui prenait le bus avec moi, qui roulait sa cigarette sans regarder devant lui, et qui à chaque descente allumait la roulée,et qui partait dans le lycée voisin, moi j'étais en professionel, je ne savais pas ce que j'allais faire, et Cat' disait que ça n'avait aucune importance, l'avenir, puisque l'avenir ce n'est que du présent en conserve, et qu'on ne se demande jamais quoi faire de son présent, alors je lui écrivais des lettres et je les cachais, avec mes anciens cheveux, c'était l'été j'aurais voulu en profiter pour commencer la guiatre, mais au fond je n'étais pas très douée, et le piano suffisait, le piano de Cat et de ses cinq soeurs, à 11 mains elles faisaient des merveilles, là-bas les gens crevaient de faim, et moi je me gavais de glaces à l'eau, en pensant à eux, comme ça j'avais l'impression de faire quelque chose, c'était l'été, enfin la fin, et tout ce à quoi je pensais c'était l'embrasser.