dimanche 29 juin 2008

She's swetter that all the rainbows after storm

A l'arrière du plus grand des camions
Emmitouflée dans les cuirs des michetons
Wee doucement éteint sa flamme
La nuit qui tombe est pour elle un blâme
Lèvres gercées de trop embrasser
Cheveux en batailles yeux gonflés
Wee a dormi toute la journée
Mais rien ne s'est encore effacé
Le cuir s'entrelace sur ses gambettes
Lui seul sait souligner sa taille de nymphette
Parfois Wee s'interroge se turlupine
En se regardant de pied, en lorgnant sa trombine
Comment un tel ravissement de ce côté du miroir
Peut-il être ici la promesse d'un calvaire de tous les soirs ?
Tous les papillons de nuit attirès par les lampadaires
S'agglutinent sur le parking un peu plus tôt désert
Wee sait ce qui lui reste à faire
& dans sa bouche elle sent déja comme un goût amer
Dehors l'air est frais mais vicié par le gazoile
Chaque halo de lumière abrite une baby doll
Une voisine allume une blonde & recrache de minces volutes
D'autres prient juste de ne pas tomber sur une brute
Wee contemple la fumée & son vernis bordeaux
Se demande comment ces gars trouvent ça beau
Comment peuvent-ils être excités par ces filles perdues
Ces jouets désarticulés qui gisent dans les poubelles des avenues
La voisine écrase le mégot & puis détourne la tête
Sourit craintivement a Wee, lui propose une cigarette
Cette dernière accepte, prend & puis soudain s'inquiète
Hésite, jauge, finalement lache un doux 'Merci soeurette'
& soudain il ne fait plus si froid, soudain le mal compte moins
Mais arrive un homme qui sans bruit emmène sa voisine au loin
Elle jette un dernier regard a Wee qui ne le sait que trop bien
Ca n'existe pas, les happy ends au tapin.

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